Header image ANTOINE TUDAL  
 
 

TEMPO

Après avoir publié mes premiers poèmes à treize ans dans "SouSpente", je continuai à écrire jusqu'à la mort de ma mère, l'année de mes quinze ans. Huit ans plus tard, j'envisageai de retoucher à un stylo.
Avec l'ardeur d'une certaine jeunesse désespérée, je m'assis à une table décidé à jeter un cri sur le papier. Je ne m'arrêterai que lorque le livre serait terminé, et je l'écrirai entièrement en rimes ! Je tins la gageure. Huit jours après, mon histoire était écrite... Sept personnages aux caractères diamétralement opposés se confrontaient aux rigueurs de l'existence des jeunes gens de l'époque. Il ne s'agissait en fait que des différentes facettes d'un seul et même personnage. Je déposai le manuscrit entre les mains de la réceptionniste des Editions Gallimard. Trois semaines plus tard, je reçus une lettre très émouvante de Raymond Queneau. Je serai édité dans la collection du "Point du Jour" en compagnie de Prévert, Desnos, Eluard, Michaux, et quelques autres... A vingt-trois ans, je ne réalisais absolument pas la valeur d'une telle compagnie. Aujourd'hui, je regrette que ce livre ne soit pas republié.
Je rencontrai alors René Bertelé, homme de grande profondeur, véritable boussole dans la littérature de son temps qui me conforta dans ma volonté d'écrire.

>Retour


Cliquez-sur l'image